Des soleils dans la nuit
Van Gogh…
Les iris, les tournesols…
Vincent, le tourmenté…
Des œuvres universellement connues, des prix s’envolant
toujours plus haut chez Christie’s…
Lui qui a si peu vendu de son vivant !
Sur les murs de la chambre, les tournesols d'un jaune éclatant, encadrés de bois teinté d'orange, attendent la venue de Gauguin.
La maison jaune. Elle aussi...
Ce jaune qui explose dans la lumière crue
du Midi si différente de la lumière du nord…, inspire Vincent.
Il veut
rendre « …des couleurs intenses, et non une harmonie de gris…
… dans la
couleur cherchant la vie…
…le vrai
dessin c’est de modeler avec la couleur… »
Arles, le Rhône
L’opposition
bleu-violet, jaune orangé.
des étoiles comme de
grands soleils dans la nuit,
les lueurs de la ville qui se reflètent dans l'eau du fleuve...
La
nuit…Vincent l’appelle intensément , pas la nuit noire, non, la nuit bleue,
de l’outremer au cobalt,
La nuit
illuminée par des étoiles-soleils, tourbillons de lumière.
« exprimer l’espérance par quelque étoile »
« peindre
avec -un je ne sais quoi- d’éternel,
dont autrefois le nimbe était le symbole et
que nous cherchons
par le rayonnement même, par la vibration de
nos colorisations »
Vincent entretient une relation épistolaire très dense avec son frère Théo,
Ces lettres reflètent les enthousiasmes du peintre poussés au paroxysme comme ses dépressions profondes.
Après maintes disputes, Gauguin préfère quitter Arles
tandis que Vincent entre à l'asile…
Il jettera
toute son énergie, parfois hallucinatoire, dans ses toiles,
comme ce lever de soleil où la lune emprunte à Hélios, sa lumière…
les cyprès sont des flammes qui se mêlent aux
tourbillons des étoiles.
Seul, le
village encore endormi garde une rectitude de lignes,
comme inconscient de l’explosion cosmique
environnante…
Les iris,
eux aussi, ont été peints pendant son séjour à l'asile de Saint-Rémy de Provence.
Toujours
ces bleus, et l’unique iris blanc…
Vincent la considère comme une toile préparatoire.
Théo, cependant, en perçoit toute la beauté
spontanée.
Elle est
exposée, l’année même, au Salon des Indépendants en 1888.
« Si
on étudie l’art japonais,
alors on
voit un homme, incontestablement sage et philosophe
et intelligent qui passe son temps à
quoi ?
A étudier
la distance de la Terre à la Lune ? Non.
A étudier la politique de Bismark ?
Non .
Il étudie un seul brin d’herbe.
Mais ce
brin d’herbe le porte à dessiner toutes les plantes,
ensuite
les saisons, les grands aspects du paysages,
enfin les animaux, puis la figure humaine »
Vincent Van Gogh
1853-1890
Les iris portent en eux l’empreinte de cette observation contemplative de la Nature. Si chère aux peintres japonais, Hiroshige et HokusaÏ.
La vague de Hokusaï, l'averse de Hiroshige
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