Regards de peintres
Salomé… la suite
Rome
1571
Michelangelo Merisi, dit "Le Caravage" a 15 ans. Il travaille pour le cardinal del
Monte.
Déjà, sa nature violente le conduit dans les rues mal
famées, dans des tavernes où éclatent bagarres et affaires de moeurs...
Chef de file de la peinture baroque, Le Caravage exécute des
œuvres au réalisme théâtral, dont les sujets sont souvent sacrilèges…
Sans décor, la lumière est concentrée sur les corps, obligeant le spectateur à entrer dans l’intimité des personnages.
Salomé est ici représentée, sans artifice, dans un
clair-obscur, proche de l’effet photographique. Pas de lyrisme, nous sommes au
cœur du sujet : La tête de Jean-baptiste repose sur un plateau,
La mère, serrée derrière Salomé, nous est présentée âpre et rabougrie… Une
scène de la vie quotidienne, pour le Caravage…
En 1605,
il tue dans une rixe. Il est obligé de
fuir,
Naples, Malte pour finalement se réfugier en
Sicile…
Il meurt,
de la malaria, en 1610, sans avoir eu connaissance de sa grâce accordée la
veille par le pape…
En savoir
plus sur le Caravage : galerie-photo.com
Article
très intéressant de Henry Peyre Le Caravage et la lumière
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Italie
1857-1858
Après plusieurs échecs au concours du Prix de Rome, Gustave
Moreau entreprend un voyage qui le conduira à Rome, Florence, Milan, Venise…
Sur les traces de Michel-Ange, Léonard de Vinci, Véronèse, Raphaël. Il copie sans relâche leurs œuvres. Son but n’est pas de faire table rase du passé, mais au contraire de trouver en peinture le fil conducteur au- delà des courants artistiques. Académique, romantique, italianisant… Eclectique, en tout cas…
L’Orient, revisité par Moreau.
On entre dans un autre
monde, sa peinture est parsemée de rehauts de couleurs, à la manière des
céramistes. Moreau parle à notre esprit, à notre imaginaire, plus qu’à notre
pensée.
.
« Toutes les aspirations de rêves, tendresse, amour,
d’enthousiasme et d’élévation religieuse vers des sphères supérieures, tout y
étant haut, puissant, moral, bienfaisant, tout y étant joie d’imagination de
caprices et d’envolées lointaines aux pays sacrés, inconnus, mystérieux »
Gustave Moreau
En savoir plus : Musée Gustave Moreau, 14
rue la Rochefoucault à Paris.
(demeure du peintre et musée de
son vivant).
Salomé vue par Oscar Wilde et le cinéma, à venir…